Chlordécone : Prescription ? Awa
Ce 21 janvier 2021, les parties civiles ont été entendues par visioconférence au Tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre par les deux juges d’instruction du Pôle Santé du Tribunal judiciaire de Paris suite à la plainte que nous avons déposée le 24 février 2006 :
Étaient présents :
En Guadeloupe:
URC : Judes GRIFFARD
UPG : Philippe ROTIN
CGTG: JM NOMERTIN
Assistés de 3 avocats de Guadeloupe:
Me Harry DURIMEL, Me Ernest DANINTHE,
Me Sandra DIVIALLE-GELAS
Envie santé : Philippe VERDOL
UGTG : Elie DOMOTA
Région Guadeloupe : JM HUBERT
Au TJ de Paris :
Confédération paysanne + avocats
UGPBAN + avocat
Générations futures + avocat
Avocats parisiens d’Envie Santé, de la Région Guadeloupe et de l’UGTG
Cette audition était fort attendue et les parties civiles, qui n’en savaient pas assez sur les investigations réalisées contrairement à nous avocats qui y avons beaucoup travaillé, ont beaucoup appris.
On nous laisse entendre que les faits seraient prescrits, ce qui veut dire que dès 2006, les parties civiles ne pouvaient plus agir au pénal.
Nous nous insurgeons contre cette analyse car en droit français, lorsque les faits sont dissimulés, le délai de prescription ne court qu’à compter de la révélation des faits. Or on nous dit que les recherches continuent pour établir de façon indiscutable le lien entre cancer de la prostate et Chlordécone.
Donc comment peut-il y avoir prescription quand on prétend que nous ne savons pas encore si c’est le Chlordécone qui nous a empoisonnés, et lorsqu'on nous dit que des documents auraient été "perdus" ?
Guadeloupéens et Martiniquais doivent donc comprendre que le combat pour la Justice et la Vérité n’est pas terminé, et il va falloir une mobilisation plus vigoureuse pour que nos souffrances soient entendues.
Sé kok doubout ki ka gangné konba
Harry DURIMEL
Avocat des parties civiles
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